Voici en intégral un éditorial paru dans la Cote Desfossés en 1983.
Vous verrez que le concept des Carnets d'annonces a repris intégralement le concept qu'il avait lancé dès 1980. Ce concept a été adapté au web d’aujourd'hui, après avoir été sur minitel dans les années 90.
Ouvrir la Bourse aux PME
Il aura fallu attendre l'introduction de l'action Georex en Bourse, début juillet, pour mieux comprendre que celle-ci n'est pas forcément réservée aux seules grandes entreprises. C'est en tout cas ce que pense le Centre d'informations boursières pour les PME-PMI (CIB) qui œuvre à ouvrir la Bourse à quelque 500 PME, soit sur le hors cote, soit sur le second marché.
Indépendant de tout groupe bancaire, industriel ou politique, le Centre d'informations boursières pour les PME-PMI a été créé en septembre 1982 par d'anciens commis d'agents de change, remisiers et gérants de portefeuilles. Le CIB dispose ainsi d'une technicité qui lui permet d'accomplir les formalités nécessaires pour l'inscription directe des sociétés en Bourse. Son président, M. Jean Salwa, est lui-même issu du « Sérail ». À ce jour, et en France, il semble être le seul cabinet spécialisé dans le conseil et la réalisation de l'introduction des entreprises moyennes sur le marché financier.
De tels cabinets sont, du reste, suivis par la Commission des Opérations de Bourse ainsi que par la Compagnie des Agents de Change et sont régis par des statuts qui en font des auxiliaires de la profession boursière. On sait que de telles entreprises jouent souvent un rôle de conseil auprès des particuliers dans l'investissement en actions. Le CIB, lui, a pris le problème différemment et conseille les entreprises pour utiliser la Bourse en leur proposant notamment de leur faire connaître l'étendue des services de nos sept places financières. Pour cela, le CIB contacte les entreprises et leur propose ses services afin de les aider à utiliser pleinement les possibilités du hors cote et du second marché. Fait remarquable, il leur assure, longtemps après l'introduction, « un service après-vente ». Par ailleurs, le centre organise des séminaires inter-entreprises pour cadres et dirigeants dont l'objet est l'utilisation et le développement des connaissances de la Bourse.
Pratiquement, le CIB s'occupera entièrement des formalités d'introduction et assurera la liaison directe avec l'agent de change qui, par la suite, cotera le titre. C'est encore le centre qui procédera à l'évaluation de l'entreprise et qui concourra à l'estimation de la valeur des actions. Enfin, dans certains cas, c'est le CIB qui garantira la bonne fin de la transaction pour la vente d'un montant important d'actions.
Vers deux marchés hors-cote
Les promoteurs du CIB souhaiteraient diviser le marché hors cote en deux entités distinctes : le hors cote traditionnel et le hors cote « d'acclimatation ». Ainsi, la volonté du centre est de créer « de facto » un marché à mi-chemin entre le marché officiel et le hors cote actuel, dont on sait que, sauf sur quelques valeurs, il est délaissé par les professionnels et les particuliers, en raison du marché étroit réservé à quelques rares spécialistes.
Pour le moment, ce marché « d'acclimatation » n'existe encore que dans l'esprit du CIB. C'est en effet lui qui a créé cette formule. En fait, il s'agit d'utiliser l'extrême souplesse d'accès au hors-cote
pour familiariser les sociétés avec la Bourse, en s'inspirant des mesures de sauvegarde de l'intérêt des actionnaires qui existent pour les sociétés inscrites à la cote officielle ou au second marché.
On pense au CIB que la formule d'avenir est trouvée, et que parmi les 15.000 entreprises qui ont une taille pour venir s'inscrire en Bourse, un bon nombre d'entre elles utiliseront cette technique.
Absolument rien, pour l'heure, ne distingue le hors cote classique du hors cote « d'acclimatation » — notion familière aux professionnels — si ce n'est une cotation quotidienne. Pour rendre plus crédible sa formule, le CIB demande aux sociétés qui acceptent de se faire înscire à la cote par ses soins des engagements bien précis (1). Globalement, ceux-ci seront d'ordre boursier et d'ordre administratif.
D'une part, les titres nécessaires à l'animation et à la liquidité du marché seront fournis en quantités suffisantes ; d'autre part, les documents et informations publiés par les firmes présenteront un caractère non restrictif. En contrepartie, le CIB sera présent et représentera la société chaque jour en Bourse et veillera que soit inscrit quotidiennement un cours. Il aura aussi pour tâche « d'écrêter » les hausses et freiner les baisses en cas d'afflux accidentels d'ordres d'achat ou de vente.
Par cette nouvelle technique, le Centre d'Informations Boursières pour les PME-PMI souhaite, avec la mise progressive des actions en Bourse, la réalisation de l'éclatement de l'actionnariat en une multitude de petits porteurs et une animation réelle du marché.
(1) Depuis sa création, les principales introductions parrainées par le CIB ont été Le Matériel Electronique (second marché) ; Ile-de-France Pharmaceutique (hors cote), Georex (hors cote) et Matériaux Service (hors cote).
Ouvrir la Bourse aux PME
Il aura fallu attendre l'introduction de l'action Georex en Bourse, début juillet, pour mieux comprendre que celle-ci n'est pas forcément réservée aux seules grandes entreprises. C'est en tout cas ce que pense le Centre d'informations boursières pour les PME-PMI (CIB) qui œuvre à ouvrir la Bourse à quelque 500 PME, soit sur le hors cote, soit sur le second marché.
Indépendant de tout groupe bancaire, industriel ou politique, le Centre d'informations boursières pour les PME-PMI a été créé en septembre 1982 par d'anciens commis d'agents de change, remisiers et gérants de portefeuilles. Le CIB dispose ainsi d'une technicité qui lui permet d'accomplir les formalités nécessaires pour l'inscription directe des sociétés en Bourse. Son président, M. Jean Salwa, est lui-même issu du « Sérail ». À ce jour, et en France, il semble être le seul cabinet spécialisé dans le conseil et la réalisation de l'introduction des entreprises moyennes sur le marché financier.
De tels cabinets sont, du reste, suivis par la Commission des Opérations de Bourse ainsi que par la Compagnie des Agents de Change et sont régis par des statuts qui en font des auxiliaires de la profession boursière. On sait que de telles entreprises jouent souvent un rôle de conseil auprès des particuliers dans l'investissement en actions. Le CIB, lui, a pris le problème différemment et conseille les entreprises pour utiliser la Bourse en leur proposant notamment de leur faire connaître l'étendue des services de nos sept places financières. Pour cela, le CIB contacte les entreprises et leur propose ses services afin de les aider à utiliser pleinement les possibilités du hors cote et du second marché. Fait remarquable, il leur assure, longtemps après l'introduction, « un service après-vente ». Par ailleurs, le centre organise des séminaires inter-entreprises pour cadres et dirigeants dont l'objet est l'utilisation et le développement des connaissances de la Bourse.
Pratiquement, le CIB s'occupera entièrement des formalités d'introduction et assurera la liaison directe avec l'agent de change qui, par la suite, cotera le titre. C'est encore le centre qui procédera à l'évaluation de l'entreprise et qui concourra à l'estimation de la valeur des actions. Enfin, dans certains cas, c'est le CIB qui garantira la bonne fin de la transaction pour la vente d'un montant important d'actions.
Vers deux marchés hors-cote
Les promoteurs du CIB souhaiteraient diviser le marché hors cote en deux entités distinctes : le hors cote traditionnel et le hors cote « d'acclimatation ». Ainsi, la volonté du centre est de créer « de facto » un marché à mi-chemin entre le marché officiel et le hors cote actuel, dont on sait que, sauf sur quelques valeurs, il est délaissé par les professionnels et les particuliers, en raison du marché étroit réservé à quelques rares spécialistes.
Pour le moment, ce marché « d'acclimatation » n'existe encore que dans l'esprit du CIB. C'est en effet lui qui a créé cette formule. En fait, il s'agit d'utiliser l'extrême souplesse d'accès au hors-cote
pour familiariser les sociétés avec la Bourse, en s'inspirant des mesures de sauvegarde de l'intérêt des actionnaires qui existent pour les sociétés inscrites à la cote officielle ou au second marché.
On pense au CIB que la formule d'avenir est trouvée, et que parmi les 15.000 entreprises qui ont une taille pour venir s'inscrire en Bourse, un bon nombre d'entre elles utiliseront cette technique.
Absolument rien, pour l'heure, ne distingue le hors cote classique du hors cote « d'acclimatation » — notion familière aux professionnels — si ce n'est une cotation quotidienne. Pour rendre plus crédible sa formule, le CIB demande aux sociétés qui acceptent de se faire înscire à la cote par ses soins des engagements bien précis (1). Globalement, ceux-ci seront d'ordre boursier et d'ordre administratif.
D'une part, les titres nécessaires à l'animation et à la liquidité du marché seront fournis en quantités suffisantes ; d'autre part, les documents et informations publiés par les firmes présenteront un caractère non restrictif. En contrepartie, le CIB sera présent et représentera la société chaque jour en Bourse et veillera que soit inscrit quotidiennement un cours. Il aura aussi pour tâche « d'écrêter » les hausses et freiner les baisses en cas d'afflux accidentels d'ordres d'achat ou de vente.
Par cette nouvelle technique, le Centre d'Informations Boursières pour les PME-PMI souhaite, avec la mise progressive des actions en Bourse, la réalisation de l'éclatement de l'actionnariat en une multitude de petits porteurs et une animation réelle du marché.
(1) Depuis sa création, les principales introductions parrainées par le CIB ont été Le Matériel Electronique (second marché) ; Ile-de-France Pharmaceutique (hors cote), Georex (hors cote) et Matériaux Service (hors cote).